Détail de l'itinéraire
Description
Trois préalables à cette réussite! Une foi inébranlable de la municipalité dans le dispositif coopératif mis en place par l’État, la volonté solidaire des habitants d’aboutir rapidement et la désignation d’un jeune architecte talentueux, Hippolyte Thomasson. Il sera le seul dessinateur du projet et c’est cette homogénéité de traitement qui réjouit encore aujourd’hui le visiteur.
Maisons d’ici – Le Thour
Distance :5,5 km
Altitude Max. :91 m
Votre itinéraire
Étape 1 : Ex – Mairie-écoles

"Architecte gentilhomme, Hippolyte Thomasson est nostalgique du modèle classique qu'est le château de Versailles: un corps central aux lignes pures et magnifiées par deux amples ailes. (…) L'Hôtel de Ville du Thour comprend un corps central assorti de part et d'autre de deux galeries et pavillons."
Introduction de Benoit Noël pour l’ouvrage Hippolyte Thomasson, Architecte
Étape 2 : L'église

Hippolyte Thomasson n'est venu à l'architecture qu'après un long parcours dans les arts décoratifs et la sculpture. Il l'illustre ici avec force. Et pour cette maison de Dieu, il prendra les mêmes matériaux que pour les plus Reconstruction : la craie et la brique
Étape 3 : Deux des trois survivantes

N°8 et 6, Rue du Levant – D35. Les impacts de balles témoignent de l'ambiance à l'automne 1918! Est-ce grâce au Phénix, connu pour son pouvoir de renaître soit de son propre cadavre, soit des flammes de son bûcher ? (Voir plaque d'assurance du N°8).
Étape 4 : La carrière
"Nous possédions sur place une ancienne et vaste carrière de pierre et de craie qui avait servi aux anciennes constructions depuis plusieurs siècles. […] Un vieux maçon de la commune, lui-même sinistré, nous montra certains bancs de pierre d'une dureté remarquable, pouvant être utilisée pour la fabrica- tion d'éviers de cuisine. On employa cette pierre dans les murs et pignons, en assises ou en opus, avec encadrement de briques rouges. Elle ne donna jamais lieu à aucun problème, même après des dizaines d'années d'exis- tence." (Mémoires d'H. Thomasson)
Étape 5 : Un millésime qui fait date

Au n°5 R. de l'Allemagne, une maison datée de 1922 (1) , soit deux ans avec l'inauguration de la 1ère ville sinistrée reconstruite (Le Thour 1924). D'originales croix "Suisse" (2) rythment le bandeau marquant les deux niveaux du bâtiment. Les croupettes (3) réduisent la hau- teur des pignons et les abritent. Au N°4, l'entrée de la maison est surlignée d'une élégante croupe droite (4) qui rythme la toiture.
Étape 6 : Reconstruction en agriculture
Au N°2, l'animation esthétique du bâtiment d'habitation est confiée avec bonheur à la brique rouge dans les bandeaux horizontaux, les chaînages d'angles et les encadrements de baies. En longeant le bâtiment par la route, la deuxième entrée de cour révèle une autre moitié des bâtiments qu'elle distribue ainsi qu'un singulier pigeonnier.
“L’agriculture n’avait pas la priorité qui restait le privilège de l’industrie, en raison de l’emploi important de main-d’œuvre et des besoins de
l’économie. Aussi le programme des travaux de la ferme n’était-il établi que par tranches successives, soumis aux demandes d’avances sous le contrôle du service du Génie rural. Ce processus demandait de la part de l’architecte et de l’entreprise une méthode précise de vérifica- tion des travaux et la remise éreintante d’une foule de mémoires justi- ficatifs.” (Mémoires d’H. Thomasson)
Étape 7 : Le chantier de la gare

"L'emprunt étant assuré, les marchés signés avec la coopérative, les entrepreneurs organisèrent aussitôt l'aménagement du camp des entreprises, en bordure de la voie ferrée. Il comprenait des ateliers, entrepôts, hangars et baraquements pour le personnel avec dortoirs, réfectoires et cuisine, ainsi qu'infirmerie, douches-vestiaires et water-closets." (Mémoires d'H. Thomasson)
Étape 8 : Grande Rue – Démarche de la reconstruction

"Le maire du Thour m'informa officiellement de la création de la coopérative dont il avait été élu président. Le conseil d'administration m'avait nommé architecte de la coopérative et me demandait d'effectuer les relevés des dommages des sinistrés. (…) Le maire avait convoqué les sinistrés et nous fûmes accueillis par un tas de braves gens à qui le maire me présenta. Il s'était procuré à la préfecture les plans du vieux cadastre de la commune, ce qui nous permit de situer les emplacements des propriétaires et de leur fixer un rendez-vous pour établir avec eux les relevés de leurs dommages. L'espoir semblait renaître parmi ces sinistrés anéantis.
Un type de maçonnerie adopté pour les bâtiments s’inspirait de l’ancien type régional en usage dans les Ardennes : les murs en pierre ou moellons d’assise parementés ou bien en opus, les rampants en briques ou en pierre dure. (Mémoires d’H. Thomasson)
Deux exemples à remarquer aux numéros 26 et 34
Étape 9 : Reconstruction en agriculture
"Une fois les plans et coupes montés sommairement, nous les soumettions aux sinistrés qui apportaient leurs observations, au maire ainsi qu'aux voisins pour obtenir les renseignements complémentaires surtout en ce qui concernait les mitoyennetés. C'est ainsi que nous obtenions le maximum de garanties." ('H. Thomasson)
Étape 10 : Au Monument aux Morts "La Terre brûlée"

"Toute la région avait été dévastée par les Allemands lors de leur retraite. Les arbres étaient coupés, les routes tout juste praticables. (…) Le Thour n'était que ruines. Tout y était abandonné, aucun être humain, la vie semblait disparue, c'était une vision dantesque qui nous étreignait et nous figeait sur place. (…) Le même désastre s'étalait partout — peu de sinistrés car personne n'osait rentrer parmi les ruines, ni les affronter, pas même pour y rechercher le souvenir des jours heureux." (Mémoires d'H. Thomasson)
Étape 11 : Une rue adaptée

La Rue des Vanniers porte la marque de la rénovation de son tracé par les Ponts et Chaussées en 1920. Ses contacts avec la Grande Rue et La Rue de Villers ne se font plus par un angle droit, mais par un tracé plus souple ( ). Aussi pour les atte- lages et les premiers poids lourds…
Étape 12 : Une extension remarquable

attentive au site, à son histoire et à sa topographie. C'est au n°1, Rue de Lor qui s'apprécie aussi de la Rue de Villers. (Sur Street View, les captations anciennes 2009-11 sont édifiantes)
Étape 13 : Reconstruction et espace public
La reconstruction a recalibré cette ancienne place ouverte aux commerces, ateliers d'artisans et rencontres sur les chemins de l'Eau par la Rue des Sources. Au N°3 de la Place des Marronniers, une maison bien protégée par sa toiture largement débordante posée sur des consoles travaillées, et bien éclairée par ses bow-windows ("fenêtres en arc" ou fenêtres en saillie).
Étape 14 : Lavoir et niveaux de sources
Au N°19 de la Rue des Sources, l'eau apparait dans un cadre exceptionnel… En face du N°6, le lavoir, alimenté en direct par sa source. Accessible uniquement du regard, il révèle toutefois son alimentation en eau.
Étape 15 : Survivant et toujours en service !

La plaque émaillée "Rue des Sources", le cœur de l'œuvre publique d'Hippolyte Thomasson; mairie-écoles, église… Seul l'ancien presbytère, aujourd'hui Mairie, blotti près du chœur a échappé à la destruction programmée du village. Il est bâti en pierres dures, soigneusement appareillées et se remarque aussi par ses linteaux délardés ( ) favorisant l'entrée de la lumière.
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